Quel est l’impact de la taxe carbone pour les automobilistes?

Limiter le réchauffement climatique nécessite un besoin de changement de comportement. Cette transition sera stimulée par la taxation, notamment envers les émissions de dioxyde de carbone (CO2).

La taxe carbone fait partie des accords internationaux sur le climat signés à Paris en 2015 (COP21). Il s’agit d’une taxe environnementale qui vise à réduire les émissions de dioxyde de carbone. Ce gaz à effet de serre est désormais majoritairement issu de l’activité humaine. Cette fiscalité vise donc à faire contribuer les secteurs émetteurs de CO2 pour financer les alternatives plus respectueuses de l’environnement. La taxe carbone s’applique aux énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz). Objectif: contrôler le réchauffement climatique.

Si le principe d’une taxe carbone a été évoqué dès 1997 (Kyoto), sa mise en œuvre n’est que très récente. En effet, à ce jour en Europe, seules la France, la Suède et la Suisse l’ont déployée. En 2014, le prix de la taxe carbone était de 7€/tonne, mais elle a rapidement augmenté. La transition énergétique est un processus lent et cela fait grimper son prix. Le prix de la tonne de CO2 s’élève aujourd’hui entre 70 et 100€.

Le Pacte énergétique belge a été adopté fin 2017. Il prévoit la mise en place d’une taxe carbone. Mais en 2021, le volet «taxe carbone» n’est toujours pas effectif. Le Gouvernement a bien indiqué qu’une mise en œuvre était son intention, mais en l’intégrant dans une refonte plus globale de la fiscalité. Actuellement, le taux d’imposition CO2 en Belgique est inférieur à celui de nos voisins européens. Sur les carburants, il est ponctionné via la cotisation «énergie» incluse dans les accises. On estime actuellement qu’avec une taxe carbone de 70€/tonne à l’horizon 2030 (un tarif optimiste), le prix des combustibles fossiles (essence, diesel, mazout et gaz de chauffage) augmenterait de 10 à 25%.